Adepte du faste et de l’ornement comme il se doit pour un art officiel, l’académisme se caractérise par une passion sans limite pour l’histoire. L’antiquité grecque et romaine, cela va de soi. Mais pas seulement. L’histoire de France. L’histoire mythologique aussi et, parce que l’Eglise reste un pouvoir et un commanditaire important, l’histoire biblique.
La liste n’a rien de limitative. En architecture, l’historicisme ressuscite tous les styles et aucune époque n’échappe à la vague néo. On parle ainsi néo-gothique, néo-roman, néo-renaissance, néo-baroque, romano-byzantin…
L’architecture éclectique, elle, préfère les mélanger pour donner naissance à des créations singulières – et pas forcément très légères – comme l’Opéra de Paris. Certains préfèrent y voir une réalisation néo-baroque. Mais la confusion est permise. Après tout, l’Impératrice Eugénie découvrant le nouvel opéra n’aurait-elle pas demandé à Garnier : « Qu’est-ce que ce style ? Ce n’est pas un style, ce n’est pas du grec, ni du Louis XVI », l’architecte lui répondant : « Ces styles ont fait leur temps. C’est du Napoléon III ».
Franck Gintrand
Hôtel Potocki, Chambre de commerce et d’industrie de Paris
27 avenue de Friedland, Paris
Hotel de Ville de Paris
Opéra de Paris
Ministères des affaires étrangères (ci-dessus salon de l’horloge)
Grand Salon du Louvre
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